Je vous souhaite à tous et toutes de vivre sans vous poser de question, et sans chercher à vouloir ajouter à l’agitation du monde une réponse confuse dans cette agitation. Entendons-nous bien, lorsque je dis que je vous souhaite de vivre sans vous poser de question, cela ne signifie pas que vous vous accommodiez de votre confort matériel, non, j’entends par là que je vous souhaite de parvenir ne serait-ce qu’un seul instant, à faire corps avec la réalité sans l’écran de votre mental, de vos analyses, de vos mots, qui ont une histoire et qui ne font que représenter le passé, recomposer une réalité qui n’est déjà plus là, et que vous approchiez par votre résistance et vos filtres. Car si vous y parvenez un seul instant, alors vous pourrez y retourner n'importe quand, et de plus en plus souvent, jusqu'à ne plus vivre que dans cet état.

Asseyez-vous. Fermez les yeux. Rencontrez votre silence. Rencontrez ce silence qui est plus et moins que vous. Voilà la conscience. Voilà l’éternité. Tout vient du néant et tout y retournera. Quoi que nous fassions. Alors pourquoi nous agiter en tous sens ? Goûtez dès maintenant à la paix intérieure, car il n’y a pas d’autre instant que celui qui est en train d’être, et rien de plus précieux qu’aujourd’hui. Quand vous touchez à ce noir absolu qui est si reposant, même la notion d'intérieur et d'extérieur tombe en poussière, elle n'a plus de sens, vous faites corps avec le monde, l'univers, Dieu, appelez cette "chose" comme vous voudrez. Je n’invente rien, je n’ai pas de prétention en ce qui concerne la conscience de cette réalité simple et difficilement communicable, puisque transcendant le langage et toutes les frontières. J’essaie seulement, avec les mots dont je dispose, de vous transmettre ce que j’ai saisi, et que d’autres avant moi, ont vécu, et m’ont transmis, tant bien que mal, avec leurs mots.